Description
Le document a été élaboré en réponse aux sensibilités qui ont émergé lors des États généraux de la montagne, à partir desquels il a été demandé de trouver des solutions qui équilibrent les besoins touristiques et les ressources environnementales, des solutions qui soient attentives au bien-être et à la qualité de vie des visiteurs et des communautés locales. L'objectif est d'harmoniser les besoins socio-économiques de la région avec les valeurs environnementales.
Le vaste thème des activités humaines ayant un impact significatif sur le maintien des caractéristiques particulières des zones de montagne a fait l'objet de deux groupes de travail :
- Le premier a été créé au sein de la Fondation Dolomites de l'UNESCO, avec la participation d'acteurs de la Vénétie, du Tyrol du Sud et du Trentin, pour traiter la question de l'utilisation de véhicules motorisés à des fins récréatives/sportives.
- Le second a été activé dans le cadre de la Cabina di Regia (comité directeur) pour les zones protégées et les glaciers, un organe consultatif prévu par la loi provinciale sur les forêts et la protection de la nature, et a notamment examiné le thème des événements musicaux, culturels et sportifs, principalement du point de vue de l'impact environnemental et de l'adéquation des réglementations du secteur.
Les "Lignes directrices" fournissent des indications de principe, en tenant compte également des contributions des deux groupes de travail susmentionnés. Elles ne constituent pas une réglementation rigide en la matière, mais plutôt un outil d'orientation pour les parties prenantes, impliquées de diverses manières dans l'organisation et la promotion d'événements. Elles énoncent des principes plutôt que des règles, avec une approche qui prend en compte les valeurs et les intérêts pertinents.
En reconnaissant la nécessité économique et sociale ainsi que l'opportunité culturelle de la pratique touristique, récréative et sportive dans l'environnement naturel, les "Lignes directrices" soulignent qu'il est nécessaire de garder à l'esprit un aspect général selon lequel cette nécessité doit être orientée vers des modèles centrés sur la culture du respect et du silence, de la lenteur et de l'autolimitation. Il est donc évident que l'information et la sensibilisation de ceux qui utilisent les territoires alpins deviennent des objectifs clés. Dans cette optique, les promoteurs d'événements et les décideurs ont pour mission d'harmoniser les besoins du territoire avec la variabilité et l'importance des valeurs environnementales. Dans la synthèse extrême, il ne s'agit donc pas seulement de réguler et de contenir les effets indésirables, mais aussi d'indiquer différents modes d'utilisation écologiquement appropriés, cohérents et équilibrés, en encourageant une culture des limites, du respect, de la biodiversité, en un mot, de l'équilibre.
Parmi les instruments à court et moyen terme identifiés par les "Lignes directrices" figure la création d'une table ronde permanente entre les départements provinciaux impliqués dans les évaluations, avec le soutien d'experts en matière d'environnement et de tourisme (mise en place en 2020, voir ci-dessous). Les instruments à long terme comprennent la nécessité de mener des activités de recherche sur le terrain concernant les impacts des événements en montagne et de réaliser une opération de sensibilisation de nature purement culturelle, visant à faire prendre conscience des besoins du développement socio-économique, d'une part, et de la nécessité de préserver le patrimoine naturel en tant que base même du développement économique, d'autre part, grâce à l'adoption d'une Charte d'éthique pour les montagnes du Trentin signée par tous les principaux acteurs concernés.