Ce contenu est traduit avec un outil de traduction automatique : le texte peut contenir des informations inexactes.

Karst superficiel

L'une des formes les plus frappantes et les plus belles de karstification, c'est-à-dire la capacité de l'eau à dissoudre chimiquement le calcaire à l'aide du dioxyde de carbone.

Date de publication:

08/11/2023

Description

Il vous est certainement arrivé, lors de vos excursions en montagne, de rencontrer ces curieuses formes de corrosion qui tapissent parfois la surface des calcaires : de longues rainures parallèles qui entaillent en épaisseur les parois de gros blocs ou, plus souvent, les couches dénudées par l'érosion d'anciens glaciers (laste). Les spécialistes de la géomorphologie les appellent "champs sillonnés", ou "champs karstiques", et ils représentent l'une des formes les plus visibles et les plus belles de la karstification, c'est-à-dire la capacité de l'eau à dissoudre chimiquement le calcaire avec l'aide du dioxyde de carbone. Une fois pénétrée à l'intérieur de la montagne, l'eau commencera à s'écouler dans les fractures, les élargissant et commençant le cycle de formation des grottes. Mais son action modelante commence déjà en surface, au premier contact avec la roche, et la variété des formes qu'elle engendre a justifié ces dernières années la publication par les géographes de véritables atlas de ces aspects importants de la karstification.

Quelques notions de chimie

L'eau et le gaz carbonique peuvent se combiner de diverses manières (on dit que le gaz carbonique se dissout dans l'eau) selon les situations particulières dans lesquelles ils entrent en contact.
Sur un sol couvert de végétation, la désintégration de cette dernière entraîne la formation de beaucoup de dioxyde de carbone et l'eau a la possibilité de s'enrichir de ce gaz, c'est-à-dire de devenir "plus acide", plus corrosive pour le calcaire. À basse température, l'eau dissout encore plus facilement le dioxyde de carbone : ainsi, en haute montagne, où la roche est souvent dépourvue de gazon, l'eau de fonte très froide possède également un fort pouvoir corrosif, accru par le fait que la neige peut persister pendant de nombreux mois jusqu'à la fin du printemps et fournir un apport continu d'eau à la roche située en dessous. Le résultat de ce travail de l'eau sur les couches superficielles est souvent représenté par toute une série de belles rainures, de trous, d'indentations, de bassins, de petites crevasses, jusqu'à de longues tranchées rocheuses ou de profonds puits fissurés qui sont parfois la porte d'entrée de milieux souterrains plus vastes.

La formation de ces phénomènes karstiques dépend naturellement de nombreux autres facteurs qui peuvent se combiner et contribuer de diverses manières à la morphologie des sillons et des bassins : la structure, la compacité, la porosité et la fracturation du calcaire, la pente des strates rocheuses, la présence ou l'absence de zones concaves ou de petites bosses, et enfin le type de précipitations elles-mêmes, pluvieuses ou neigeuses, sur des roches nues ou recouvertes de terre. La nomenclature utilisée pour ces phénomènes (principalement allemande) reflète la variété des formes de champs sillonnés presque toujours liée à leurs différentes origines : les sillons (Rillenkarren), petits sillons peu profonds, souvent parallèles et séparés par des crêtes aiguës, liés à l'action des fils d'eau de pluie qui s'écoulent et se dissolvent ; les sillons d'averse (Rinnenkarren), droits ou sinueux, de quelques centimètres de profondeur et jusqu'à plusieurs mètres de longueur les sillons arrondis (Rundkarren), généralement plus larges et aux bords émoussés et arrondis, formés sous la couverture végétale (karst couvert) ; les sillons en crevasse (Kluftkarren), larges et jusqu'à plusieurs décimètres de profondeur, nés et influencés par des fractures plus prononcées de la surface. Enfin, d'autres manifestations de la karstification de surface sont les trous de dissolution (karst holes), cavités tubulaires de dimensions variables souvent alignées le long de petites fractures, et les mares de corrosion (kamenitze, terme slave désormais couramment utilisé dans l'arène internationale), cavités de quelques centimètres de profondeur et souvent à fond plat qui se développent sur les surfaces légèrement inclinées du calcaire.


Itinéraires avec des exemples importants de champs sillonnés dans notre région : Valle del Sarca-Valle dei Laghi-Monte Bondone

NAGO
Nous empruntons la route "Maza" qui mène d'Arco à Nago, en légère montée. 400 mètres avant l'embranchement pour Torbole, nous remarquons sur la gauche les couches de calcaire gris clair qui descendent vers la route. Nous laissons la voiture sur une aire de repos (avec un chapiteau) et commençons à gravir la pente rocheuse, en faisant attention aux petites crevasses qui s'ouvrent de temps en temps, cachées par la rare végétation. Le Nago Lasta, qui n'est rien d'autre que la surface d'une couche rocheuse mise à nu par le glissement et l'effritement des couches sus-jacentes, présente un échantillonnage presque complet de formes karstiques superficielles : rainures en forme de stylo (2-3 cm de profondeur et quelques décimètres de longueur), longues rainures de douche, droites ou sinueuses, sillons karstiques, trous karstiques et enfin mares de corrosion dans la partie la plus haute.

CALODERS (ARC)
Nous retournons vers le nord pendant quelques kilomètres et, à Arco, nous nous dirigeons vers le bassin de Laghel. De la petite église de S. Maria, nous montons au sommet de Calodri (la crête au nord du château) où nous trouvons un vaste champ sillonné avec quelques-unes des plus belles morphologies karstiques de tout le Trentin. Les traces du passage du glacier (érosion et lissage) sont évidentes dans cette zone, sur laquelle la karstification a ensuite achevé la dernière phase de son action. Les plaques de calcaire sont divisées par un réseau de sillons karstiques, profondément creusés par des trous karstiques et bordés d'une grande variété de rainures (Rillenkarren) : en forme de peigne (elles sont parallèles à un côté d'une petite crête de bassin versant), en forme de stylo (elles sont parallèles aux deux côtés de la crête) ou radiales, autour d'un grand trou. Sur le chemin du retour, nous prolongeons notre promenade de quelques minutes et allons photographier, juste à l'ouest de la "Maison Blanche", un groupe de bassins intéressants sur des roches amoncelées (roches lisses et arrondies, façonnées en petites bosses par le glacier).

TERLAGO
Nous reprenons la route en direction de Trente, négligeant à regret d'autres endroits présentant des exemples intéressants de karst superficiel (Pianaùra, en particulier, sur les pentes de M. Stivo juste au-dessus de S. Martino et Massone) et ne pénétrant pas non plus dans la vaste zone des Marocche, où l'on trouve presque tous les types de sculptures karstiques sur les gros blocs d'éboulement, de plus en plus recouverts par la végétation. Nous nous laissons tenter par une excursion rapide dans la laste des environs de Lasino et ses champs sillonnés du Pradel, mais nous optons finalement pour une reconnaissance de la karstification du lac Terlago, intrigués par une ancienne étude que Giovan Battista Trener et son beau-frère Cesare Battisti avaient achevée en 1898. Nous descendons à Lillà juste avant Cadine et marchons sur la rive nord du lac. Les champs sillonnés, en particulier les sillons et les trous qui réticulent la roche, sont ici sculptés dans le calcaire rougeâtre du Rosso Ammonitico, rendu encore plus sombre en plusieurs endroits par les colonies de lichens qui ont envahi la surface. La beauté est complétée par quelques étangs de corrosion, dont certains sont assez grands. Non loin de là, quelques traces de l'important site mésolithique étudié dans les années 1980 par le Musée tridentin des sciences naturelles rappellent les scènes de la vie préhistorique sur les rives du lac, qui tapissait encore les strates récemment dénudées par le glacier.

CASTELAR DE LA GROA
Nous sommes à 800 m d'altitude sur le versant sud du Castelar de la Groa, à 2 km de Sopramonte, sur la route du Bondone. À l'embranchement pour Maso Camponcino, nous empruntons une petite route qui contourne la bosse du côté ouest. Après 250 m, tout droit et à droite, au-delà d'un carrefour de chemins forestiers, on arrive à une petite vallée de Castelar devant une paroi rocheuse (5-6 m) marquée par des sillons d'averse bien visibles qui la bordent verticalement. A droite, une série de sillons rectilignes plus clairs témoignent de l'écoulement de filets d'eau le long de la pente maximale du calcaire. Nous remontons la paroi de gauche et au sommet, sautant d'un éperon rocheux à l'autre, nous nous trouvons au milieu d'un véritable champ de sillons : ici aussi, des trous de dissolution et de petites crevasses karstiques divisent la surface en blocs sur lesquels se creuse de tous côtés un vaste échantillon de sillons, avec des directions irrégulières ou parfois de petits faisceaux divergents. De nombreux autres endroits sur les pentes du Bondone présentent des signes évidents de karstification superficielle : les environs de Malga Mezzavia, par exemple, le long de la route qui monte à la Viotte (cannelures d'origine nival) ; la crête de Rosta, au-dessus de la Viotte et du Val d'Eva, avec de nombreux restes de cannelures arrondies qui se dégradent maintenant sous l'action combinée de la karstification et du gel-dégel sur un type de roche très fracturé ; Enfin, en descendant vers la vallée Cavedine, la zone de Lavachèl-Colmi mérite une excursion d'un après-midi (quelques champs sillonnés, des dolines en abondance, des grottes, des trous d'hirondelle et même, vers le nord, une sorte de petit poljé avec une sortie souterraine que l'on peut explorer sur une dizaine de mètres).

 

Hautes montagnes : Groupe de Brenta, M. Cornon (Groupe de Latemar)

DOLOMIES DE BRENTA
Sur les plateaux karstiques de haute montagne, la corrosion se produit principalement sous la couverture neigeuse et se superpose aux formes d'érosion glaciaire qui ont "préparé" et modelé la surface. Souvent, vers 2100-2500 m d'altitude, les couches rocheuses horizontales apparaissent "taillées" et disposées en gradins, et les formes de dissolution affectent complètement tant les surfaces planes que les têtes verticales des gradins (Schichttreppenkarst, karst structural en gradins). Des exemples de ce type peuvent être admirés dans la région de Brentei-Alimonta et en particulier à Grostedi, où les plateaux de dolomie (il ne s'agit donc pas de calcaire pur, mais de carbonate de calcium et de magnésium) sont fortement entaillés par de longs sillons fissuraux qui coupent souvent complètement la marche, rejoignant les cavités horizontales sous-jacentes qui se forment entre la couche et la couche. Se déplacer entre les plateaux du Grostedi demande cependant une certaine attention, car au milieu des petites rainures, de grands puits de crevasse s'ouvrent soudainement ici et là, leur fond étant bloqué par la neige et la glace, dont certains (explorés récemment) atteignent une profondeur de 80 à 90 m.
A une heure de marche vers l'ouest, juste en dessous de la cabane Tuckett, nous rencontrons plutôt un exemple classique et plus "typique" de champ labouré avec des trous karstiques, quelques bassins et de longs sillons de douche coupés transversalement par de petites fissures karstiques.
Enfin, dans le secteur sud de la Brenta, à la tête du Val d'Ambiez (Alpe Prato), on trouve une importante zone de champs sillonnés "mixtes", avec des formes d'origine nival (Rinnenkarren) et karstique couverte, avec des contours plus arrondis (Rundkarren).

M. CORNON (Tesero)
Une belle excursion, à combiner éventuellement avec le sentier géologique Doss Capèl-M. Agnello, plus connu. Agnello, pas loin. De la Malga di Pampeago, on monte à la Caserina et on se dirige vers les Cornacci. Dès les environs de la Caserina, on commence à trouver quelques dolines et quelques petites grottes, qui deviendront plus nombreuses (une quinzaine) tout au long du versant ouest accidenté des Censi, en dessous de la crête sur laquelle passe le sentier. Au refuge Baita della Bassa, sur une courte corniche dominant les Dos dai Branchi, l'érosion du fond de la vallée du Rio Bianco et l'enlèvement du gazon ont partiellement mis à nu un petit amphithéâtre rocheux entaillé çà et là de courtes rainures-crevasses (kluftkarren), de quelques sillons et de quelques mares de corrosion (kamenitze).

 

Informations supplémentaires

Dernière mise à jour: 09/06/2025 21:09

Sito web OpenCity Italia · Accès des rédacteurs au site